Nous passons tous environ 60% de notre temps à écouter et pourtant, nous sommes tous relativement mauvais…et notre environnement nous complique la tâche!
Ce qui est surprenant, c’est que nous avons besoin d’être écoutés, entendus et compris, mais lorsque nous sommes dans la position de celui qui devrait écouter, les choses ne sont pas si simples.
L’habitude semble créer une baisse de l’attention et de la qualité de l’écoute :
• Après plusieurs années en couple, on a l’impression de tellement bien se connaître, que l’on n’écoute plus l’autre parler. Les quiproquos, incompréhensions et conflits semblent plus fréquents.
• Au travail, les gestionnaires connaissent bien leurs employés et ils demandent moins de rétroaction, ils peuvent être moins à l’écoute.
• Les représentants s’habituent à travailler avec les clients et la routine s’installe jusqu’au jour où le client se tourne vers la concurrence parce qu’il n’a pas l’attention qu’il mérite. D’ailleurs, la critique la plus fréquente que les clients et prospects font au sujet des vendeurs est qu’ils n’écoutent pas!
Je suis certaine que vous avez déjà vécu ces situations ou d’autres similaires qui découlent d’un manque d’écoute.
Si on ajoute à cela le bombardement de messages, de signaux et de bruits que nous vivons au quotidien dans notre société où tout va toujours plus vite, il devient vraiment difficile d’écouter efficacement lorsque c’est nécessaire. Ceci est aussi dû au fait qu’une partie grandissante de notre communication passe par les écrits :
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Les courriels remplacent les appels téléphoniques et les rencontres en personne
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Le clavardage remplace les conversations informelles
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Les messages textes remplacent également les appels
Bref, nous avons de plus en plus de moyens de communiquer, mais nous savons de moins en moins écouter; ce qui a pour conséquence de polariser les gens et de rendre l’art du compromis beaucoup plus difficile.
S’il y a bien une habileté que l’on ne nous apprend pas à l’école et qui est sous-estimée, c’est bien l’écoute active et consciente. Que ce soit au niveau personnel ou professionnel, l’impact d’une meilleure écoute est très grand. Voici donc 5 conseils pour développer votre faculté d’écoute.
1. Réapprendre à aimer le silence
Le silence ne devrait pas mettre mal à l’aise, même s’il se produit dans une conversation. Pour recommencer à trouver le silence non menaçant, il faut s’autoriser des moments, même brefs, sans bruit. Réservez-vous chaque jour une parenthèse de calme pour réapprivoiser le silence.
2. Éliminer le multi-tasking
Dès que vous entamez une conversation, laissez de côté toute autre activité. Au besoin, demandez à votre interlocuteur de patienter quelques secondes pour vous permettre de terminer votre tâche et ainsi vous libérer l’esprit afin de pouvoir écouter plus attentivement.
De plus en plus d’études montrent que jongler entre plusieurs tâches a un effet néfaste sur le performance, c’est pourquoi, il faut se défaire de cette mauvaise habitude.
3. Se consacrer au moment présent
Le point départ d’une écoute active est d’être dans le moment présent. Au besoin, vous pouvez changer de position (se lever, se détourner de son écran, changer de pièce…) pour créer une rupture physique entre ce que vous faisiez avant et la conversation.
4. Se dire que l’on a quelque chose à apprendre
Pour favoriser une écoute active, entrez dans chaque conversation en vous disant que vous allez apprendre quelque chose. D’une certaine façon, il faut se déconnecter de ses propres opinions et expériences pour être capable de véritablement entendre ce que notre interlocuteur a à dire.
Stephen R. Covey, auteur du livre « The 7 Habits of Highly Effective People® » a dit : « Most people do not listen with the intent to understand; they listen with the intent to reply. » (La plupart des gens n’écoutent pas dans le but de comprendre, ils écoutent dans le but de répondre). Les conversations ne sont pas un jeu de ping-pong ou de tennis ou celui qui n’arrive pas à renvoyer la balle perd le point!
5. Ne jamais remplir les trous dans les phrases
En moyenne, les gens ont un débit de 225 mots par minute dans une conversation, alors que le cerveau humain peut en entendre jusqu’à 500 dans le même temps. Le problème est qu’inconsciemment, notre esprit a tendance à remplir les blancs, ce qui nuit gravement à l’écoute et à la compréhension du message. Pour éviter cela, il faut faire l’effort conscient d’écouter vraiment chaque mot.
À retenirL’écoute active se travaille au quotidien de façon consciente. Chaque jour, nous avons tous plusieurs chances d’essayer de nouvelles pratiques d’écoute et de communication, c’est pourquoi il faut les saisir proactivement et les résultats ne tarderont pas à se concrétiser. |