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Un rêve certes, mais surtout un projet dans lequel chaque leader a un rôle important à jouer. Tous les dirigeants qui ont eu le courage de dévoiler leur parcours, leurs échecs, leurs inquiétudes et leurs succès dans la transformation de leur culture d’entreprise ouvrent la voie pour les autres leaders. Même s’il n’existe pas de recette pour bâtir une culture d’entreprise forte, ce qui est constant est que les gens sont le moteur de toute compagnie avec la culture. C’est donc une mécanique dont il faut s’occuper constamment et qu’il faut faire évoluer.

On dit tous les jours que nous sommes dans une période où les changements dans les comportements des gens sont drastiques et que les entreprises ont un travail énorme à faire pour s’adapter. On parle de transformation digitale, de transformation des ventes, de nouveaux modèles d’affaires ou encore des milléniaux. Tout ceci est bien en train d’arriver et le statu quo n’est plus une option pour le succès des entreprises et le bien-être des gens. D’où la question : La culture d’entreprise peut-elle être la meilleure stratégie de vente 2017 ?

Battre la concurrence par la culture d’entreprise

Une culture d’entreprise forte crée le bien-être des employés. Le bien-être crée de l’engagement. L’engagement crée de la richesse à tous les niveaux, dans l’entreprise comme à l’extérieur. C’est un cercle vertueux. Simon De Baene, PDG de GSoft, établit un lien de cause à effet direct entre les efforts qui ont été faits dans l’entreprise pour travailler sur la culture d’entreprise et l’arrivée du succès. Pour lui, il est clair qu’une bonne culture d’entreprise peut battre toutes les stratégies de vente des compétiteurs.

Finalement, la culture d’entreprise peut être vue comme un produit qui passe par les mêmes phases de conception, développement, lancement, croissance et maturité, cette phase se poursuivant par une optimisation constante, afin d’éviter le déclin. Cette vision de produit pousse à véritablement mettre en marché la culture, ce qui permet de générer des ventes non plus sur les caractéristiques techniques des produits réellement vendus, mais en utilisant le levier des émotions suscitées par la culture de l’entreprise. Qu’on veuille l’admettre ou non, nous prenons nos décisions de manière émotionnelle et nous essayons de les justifier de façon rationnelle par la suite.

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La culture d’entreprise peut créer un environnement avec des employés engagés envers leur succès et celui de l’entreprise. 

Attirer et retenir les talents

Chaque employé est potentiellement un vendeur, dans le sens où il est un ambassadeur de son entreprise. Aujourd’hui, les ventes sont loin de se faire uniquement en face à face, on en est même très loin ! Avec une culture d’entreprise saine, il est plus facile d’attirer les talents et de les retenir. Les talents ne quittent pas une compagnie, ils quittent leurs gestionnaires.

Le simple fait d’afficher les valeurs de l’entreprise sur le site web et dans les annonces pour pourvoir des postes ne suffit plus pour attirer les meilleurs talents. Comme les recruteurs regardent la présence des candidats sur les médias sociaux pour avoir un portrait plus global des personnes, les employés potentiels font la même chose pour les entreprises. Les candidats cherchent de plus en plus les entreprises qui correspondent à leurs valeurs et qui affichent clairement les opportunités qu’ils peuvent y trouver.

Les avantages et l’environnement de travail pèsent plus lourd dans la balance que le salaire seul. Martin Gauthier, président de Sid Lee a dressé une liste des éléments de base qui devraient faire partie des avantages offerts par toutes les entreprises :

  • Assurance collective de base

  • RVER (obligatoire)

  • Congés de maladie payés (6 jours par an chez Sid Lee)

  • Équité (salaire et opportunités)

  • Télétravail

  • Retour aux études

  • Politique pour les heures supplémentaires

  • Retour de congé de maternité progressif

  • Accommodation des horaires

Lisa Fecteau, présidente de Régitex, a résolu son problème de rétention des employés en opérant un virage à 180 degrés dans la culture de l’entreprise. Elle a mis en place ce qu’elle appelle une entreprise organique qui fonctionne comme le corps humain, c’est-à-dire que chaque organe sait ce qu’il a à faire sans qu’on lui donne l’ordre de le faire.

Responsabilité sociale et bien-être

De plus en plus de gens sont sensibles à l’idée de changer le monde, et en temps que clients potentiels ou employés potentiels, ils sont attirés par les entreprises qui laissent transparaître ce type de valeur. 

Quand la forêt brûle, tout le monde doit faire sa part pour éteindre le feu. C’est l’histoire du colibri et du chevreuil qui voient leur forêt brûler. Alors que le chevreuil fuit devant la menace, le colibri va chercher de l’eau pour essayer d’éteindre l’incendie. Le chevreuil demande au colibri ce qu’il fait, et il répond simplement « Je fais ma part ».

Les modèles de gestion et de pensée traditionnels mettent l’accent sur le retour sur investissement direct en dollars pour chaque initiative. Cependant, les leaders présents à la conférence ont été unanimes pour dire que l’investissement dans la culture d’entreprise produit des retombées dans différentes sphères, qui vont au-delà de la vision traditionnelle.

Alexandre Taillefer, entrepreneur en série et fondateur de Téo Taxi a livré un plaidoyer passionné sur les nouveaux modèles d’affaires qui doivent passer par le bien-être des gens et doivent redonner à la société. Selon lui, les chefs ont la responsabilité d’inculquer le bonheur et les entreprises devraient être jugées en fonction du bonheur de leurs employés.

Pour terminer… même s’il y a beaucoup plus à dire !

En plus de la culture d’entreprise, qui était au cœur de la conférence Culture Fest, tous les présentateurs ont parlé d’humilité, de courage, de confiance, de célébrer les erreurs et de prise de risque. Je pense que cela nous a rappelé à tous que le chemin vers un objectif n’est jamais linéaire, qu’il faut oser, apprendre des échecs et se relever.

La notion de culture d’entreprise n’est pas nouvelle, mais elle semble prendre une dimension supérieure dans la conscience collective. Si dans les entreprises, la culture part du haut, chacun a également un rôle à jouer pour la renforcer et être acteur de son bien-être de celui des autres.